MARS

La flûte, sortie de la nuit des temps, a conservé sa simplicité première : une vingtaine de tubes en bambou, sans mécanisme, sans sifflets, que le seul souffle d'un homme fait sonner. C'est sans doute cette simplicité qui explique l'étonnante richesse de l'instrument aucun «perfectionnement» mécanique n'est venu en limiter les possibilités sonores
L'instrument dont joue Jean-Claude MARA est le lointain ancêtre de l'orgue. Dès que vous les entendrez, vous saurez qu'ils ont conservé plus qu'un air de famille : leur parenté est dune évidence éclatante et leur réunion est des plus heureuses, ils sont faits pour s'entendre, faits pour être entendus ensemble
La flûte de Pan ajoute aux multiples jeux de i'orgue le sien propre, changeant, expressif, sensible son chant se détache, s élève avec des inflexions d'une variété que le clavier n'autorise pas C'est que la lourde machine de l'orgue fait place ici au souffle même de l'interprète, à ses lèvres.
Vous serez également étonné par la puissance que cette flûte peut atteindre : si elle fait merveille quand elle murmure, elle est capable du cri le plus déchirant; Elle se fait tour à tour plaintive ou éclatante et il y a peu d'instruments qui disposent d'une palette aussi riche.

Flûte de Pan et Orgue : un grand mariage d'amour

J-B Comiti

Extrait LE BIEN ET LE MAL :

Mara SYPC 80002